« L’île, c’est le point de départ vers un horizon plus vaste.
Sur une île […] , vous avez très vite la possibilité d’une échappée. Les îles, c’est comme des points de suspension, c’est quelque chose qui continue. […]
Sur une île, vous savez que vous n’êtes qu’en passage, vous ne faîtes que passer tout le temps. » (Jean-François SPRICIGO, photographe).

Après avoir effectué une résidence au Champ de foire du 24 au 28 avril 2017,
Trèse s’expédie à Bègles pour effectuer un nouveau huis-clos résidentiel du 26 au 30 juin.
Il reviendra finaliser son travail pour une dernière résidence au Champ de Foire du 25 au 29 septembre 2017.

  • Le projet TRESE cherche à faire émerger la présence d’une mémoire îloute par le collectage de sa parole. Il s’agit de faire jaillir des éclats de témoignages, des moments de vie insulaire, énoncés par des mots simples, une langue qui désigne et s’exclame. Une langue de la présence retrouvée.
    Lentement, les voix confiées se fondent en une seule et même entité, une mémoire collective émergente.
  • Le projet TRESE équivaut en quelque sorte à trouver un regard, le soutenir et l’épouser.
    Rencontrer l’autre, l’observer et échanger la perspective pour voir avec son œil.
    Avec ce regard d’îlout qui échappe au concept : un regard concret et immédiat.
    Un regard tactile qui happe la poésie comme une focale toujours disponible à la prise de vue. Instinctivement.

Quand un point de départ et un point d’arrivée ont les mêmes coordonnées géographiques, on dit que l’on fait un aller–retour.
Du Champ de Foire, St-André de Cubzac (départ effectué le 28 avril),
au Champ de Foire, St-André de Cubzac (retour prévu le 25 septembre).
Même latitude, même longitude

  • Qu’a proposé Trèse sur le ponton de départ ?
    Une forme scénique hybride : écriture poétique, lecture musicale, théâtre, images documentaires et picturales.
    Une attitude de chercheur d’or : à l’écoute de ce battement fragile et fugace, celui du cœur des îlouts de l’estuaire de la Gironde.
  • Que proposera Trèse à mi-parcours, ferrés sur le quai de Bègles ?
    De nouvelles séquences inédites,
    un métissage affiné des disciplines,
    mais surtout un enfouissement plus profond dans l’expérimental.

Dès lors qu’il y a une étape intermédiaire, il est possible de parler de détour.
Un détour, pour quoi faire ?
Si l’on s’écarte du chemin direct, c’est que l’on change de direction. On infléchit quelque chose.
Adroite ruse, biais pris pour mieux venir à bout de ce que l’on veut faire.
Une escapade qui vient bousculer ce qui a déjà été fait, et qui, même lorsqu’on retourne au bercail, nous permet de considérer que nous sommes allés plus loin.
Il s’agit en quelque sorte de dérouter, et au premier chef, de dérouter les initiateurs du voyage.

En chemin vers sa forme finale, Trèse à Bègles souhaite puiser outre une latitude et une longitude, cette coordonnée précieuse qui s’appelle l’altitude.

Ça vaut le détour, non ?
Alors RDV le 30 juin, 20h, Bègles Mussonville.

Une coproduction iDDAC Gironde, Ville de St-André de Cubzac (Champ de Foire), Association NousAutres.

 

Who’s TRESE ?

Textes, voix : David De Souza
Basses : Jérôme Gilliard
Guitares : Henri Cavignac
Batterie, percussions, saxophone, bruits : Pierre Thibaud
Jeu : Emmanuelle Drahonnet
Mise en scène : Hélène Hervé
Image : Olivier Souilhé
Lumières, projections : Kako Cavalié
Son : Mika Laurier
Chargée de production : Estelle Martinet
Accompagnement administratif : Emmanuelle Mischler