Une littérature éparse et relativement clairsemée nous renseigne sur les îles de l’estuaire de la Gironde.
Quelques articles d’ordre général, des témoignages limités par leur nombre et leur portée, des travaux universitaires portant sur tel ou tel aspect de l’archipel, voire des écrits romanesques, nous ont aidé à parfaire notre connaissance de ce(s) territoire(s).
Néanmoins, à notre connaissance, aucune démarche de collectage de mémoire orale, reposant sur une méthodologie scientifique, et portant sur un échantillon significatif de personnes interrogées, n’a été menée à ce jour en vue de préserver ce patrimoine immatériel.
Dans le cadre d’un projet artistique, « Migrations – Ici, ailleurs. », programmé sur le festival « Histoire(s) d’Îles » 2012, porté par le CG 33, nous avons testé notre dispositif et la méthode de travail sur 2 entretiens, auprès de 2 anciens îlouts.
Il apparaît, conformément à notre intuition, qu’une mémoire collective, porteuse d’éléments sociaux, spatiaux et temporels, témoigne d’un territorialisation de l’espace social, c’est à dire une appropriation singulière par le groupe social de ces territoires estuariens.
Dès lors, il s’agit pour nous de procéder à un inventaire culturel de cette communauté, dans une démarche de patrimonialisation.